Abstract

L’intérêt de l’Etat n’est pas toujours conçu suivant une logique utilitariste et matérialiste (pragmatique), mais il se peut que l’Etat recherche la reconnaissance.
Il faudrait regarder les relations entre Etats, non seulement comme des relations basées sur la recherche du gain matériel et dénuées de tout caractère intersubjectif, mais aussi les voir sous un angle différent où le manque de reconnaissance peut être une source plausible de conflit. Ainsi, l’objet de notre étude consiste à la recherche d’une réponse au dilemme franco-algérien qui suppose donc de vérifier le rôle des facteurs intersubjectifs dans la naissance des conflits et leur disparition.
Certes, les conflits franco-algériens ont des origines identitaires qui reviennent surtout à la quête de reconnaissance, qui peut se repérer sous certains phénomènes : la recherche du prestige, l’honneur, la préoccupation pour une identité particulière et l’exigence d’une empathie minimale selon l’expression de Thomas Lindemann. De la même manière, les conflits peuvent résulter du déni de la reconnaissance qui peut se voir dans différents phénomènes comme celui de la frustration, du mépris ou de l’humiliation.
L’existence des préférences symboliques et identitaires pour lesquels on distingue l’homme de l’animal est, ce que Fukuyama avait appelé « l’aspect « thymotique » chez l’homme. Ceci nous incite à tenir compte de la relation construite sur le passé. Il serait nécessaire de prendre en compte le contexte intérieur de l’Etat dans sa constitution de son identité et ses choix dans son interaction avec le monde. En cela, l’expérience du passé est valorisée. Cependant, elle n’est pas traitée uniquement en tant que source sur laquelle s’appuie l’homme politique pour tirer des enseignements « la leçon du passé » mais aussi en tant qu’images et d’idées intériorisées dans la mémoire des décideurs politiques véhiculant une identité.
Notre démarche se base sur les représentations du passé des décideurs politiques. Il ne s’agit pas ici de se concentrer uniquement sur un psychologisme illimité mais de se baser beaucoup plus sur l’observation directe des expressions explicites de leurs représentations par l’analyse des sources officielles et de les confronter à d’autres sources (des mémoires d’acteurs, des articles et d’ouvrages de spécialistes des relations franco-algériennes).

Information

Item Type:	Conference
Divisions:
ePrint ID:	692
Date Deposited:	2017-03-08
Further Information:	Google Scholar
URI:	https://www.univ-soukahras.dz/en/publication/article/692

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