Résumé

Dans le cadre de l’étude de la réutilisation agricole des eaux usées épurées et leur effet sur les plantes irriguées. Une investigation s\'est déroulée auprès de la zone Sedrata (Souk-Ahras), une région typique appartenant à un grand périmètre irrigué principalement par les eaux du barrage d’Oued Charef alimenté par les eaux traitées de la ST-EP Sedrata, afin de diagnostiquer leur qualité et leur aptitude à l’irrigation durant deux périodes différentes (hivernale pluvieuse et automnale sèche). Le radis (Raphanus sativus L.) a été choisi comme modèle d’étude.
L’analyse physico-chimique et bactériologique mené sur les trois sites de prélèvement des eaux de cette région (à la sortie de la ST-EP (W1) et après rejoindre leur milieu naturel : Oued Charef (W2), et son barrage (W3)) indique que ces eaux sont du caractère à dominance « domestique » avec contamination réduite par les ETM, et absence des déversements hautement acides ou alcalins. D’autre part, elles représentent un risque assez important de salinité notamment les eaux de barrage d’Oued Charef (W3).
En évaluant l’aptitude des eaux de trois sites à l’irrigation (selon les indices de qualité IWQI), on constate que la classification des eaux épurées de cette région et leur aptitude à être utilisées peut varier d’une période à l’autre. Dans l’ensemble, elles sont considérées comme réutilisables selon les indices SAR, CROSS, IP, MH et RSBC. Cependant, en termes de PS, KR et TH, sont considérés comme impropres à l’irrigation agricole, en particulier durant la période automnale sèche. Ce qui rend leur réutilisation permanente nécessite plus de précaution et une attention particulière.
Pour la mise en évidence de l’effet de ces eaux sur le sol, nous avons observé une augmentation douteuse du risque de sodicité notamment pour les eaux de la ST-EP (W1) bien que cette étude ait été étalée sur une période plus au moins courte (Cinq « 05 » semaines).
Les eaux usées traitées à la sortie de la ST-EP Sedrata répondent dans l’ensemble aux normes requises pour être réutilisables. Ceci est bien constaté via les indices de germination et de croissance des plantules de radis qui nous montrent un effet stimulant de ce type d’eau, à l’inverse des eaux de barrage salines qui ont un effet plutôt négatif. De même, en vue de leur richesse en éléments nutritifs les eaux usées traitées (W1) et les eaux d’Oued Charef (W2) ont favorisé la bonne croissance et le bon rendement (quantitatif et qualitatif) de ce légume racine (Raphanus sativus L.).
L’analyse bactériologique nous indique aussi que le niveau de contamination des cultures du radis par les coliformes, streptocoques et Escherichia coli est loin d’être infectieux après ingestion et admissible pour être commercialisable.
Pour l’étude de l’effet de ces eaux à l’échelle biochimique et le système oxydant-antioxydant chez le radis sous les conditions semi-contrôlées. Les eaux épurées ont révélé un effet stressant traduit par une réduction des pigments chlorophylliens et des protéines totales, ainsi qu’une augmentation du peroxyde d’hydrogène. Les plantes réagissent à ce stress en augmentant la synthèse du glutathion réduit, l’activité de la glutathion peroxydase, de l’ascorbate peroxydase et de la glutathione-S-transférase.
Mots clés : Eaux usées traitées, Irrigation, Indices de qualité, ST-EP, Sedrata, Barrage d\'Oued Charef, radis, Stress oxydatif.

Information

Item Type:	Thesis
Divisions:	» Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie
ePrint ID:	4893
Date Deposited:	2024-02-26
Further Information:	Google Scholar
URI:	https://www.univ-soukahras.dz/fr/publication/article/4893

BibTex